Nombre
de mes peintures s'intéressent à l'humain et singulièrement au
portrait. Présent depuis toujours dans ma pratique picturale il ne
s'agit donc pas là d'un simple “thème” parmi d'autres, mais
véritablement d'un sujet sans cesse présent, il est l'objet d'une
démarche de peintre.
Autour
de la représentation de l'Homme et de son visage s'articule un
travail de réflexion et de recherche dans la durée. Mais, selon la
distinction opérée par Bernard Noel, pas un travail au sens de
labeur, mais de temps investi, donc de vie.
Vélasquez disait peindre les gens como son y como están, c'est à dire dans leur essence et dans leur état. C'est vers cela que je veux tendre: être capable de traverser les apparences.
Vélasquez disait peindre les gens como son y como están, c'est à dire dans leur essence et dans leur état. C'est vers cela que je veux tendre: être capable de traverser les apparences.
D'autres
passions font régulièrement irruption dans mes tableaux: flamenco, tauromachie, littérature... Pour les traiter en peinture la démarche qui préside
à leur élaboration demeure identique: tenter de pénétrer l'espace
existant entre pittoresque et document, entre décor et technique,
jouer sur la fêlure, privilégier l'intensité, le mystère, la singularité, la
présence. Surtout il s'agit davantage de poser des questions que
d'y répondre.
Regarder
le monde, inviter à réfléchir sont les préoccupations majeures de
mon travail qui mêle matériaux du quotidien et techniques qui ne
s’improvisent pas, mythologie personnelle et mythologie collective.
Préoccupations
qui s’accompagnent d’une volonté expressive: passion du dessin,
liberté du geste, plaisir de faire.
Pas
« d’effet de mode » donc mais la recherche d’une synthèse
entre modernité et intemporalité du fait artistique, en somme une
pratique contemporaine chargée de la responsabilité de son
histoire.